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Transformation digitale et prise de consience environnementale

  • thomasgrimont
  • 1 avr. 2022
  • 4 min de lecture
Où en sont les entreprises de leur transformation digitale ? Le niveau de maturité des entreprises françaises n’est pas celui que l’on croit. La mutation est pourtant impactante, notamment en terme environnemental.

Un niveau de maturité digitale laborieux

Quel niveau de maturité digitale chez les entreprises ?

Le récent sondage* mené pour Institut Mines-Télécom Business School par l’Ifop indique que 88 % des entreprises estiment leur niveau de digitalisation satisfaisant. En réalité, elles ont certes progressé dans l’utilisation d’outils digitaux mais elles n’ont qu’une vision très partielle de ce qu’est une véritable transformation digitale.

La véritable révolution digitale est à venir. La pandémie a donné l’impression d’une accélération – parce qu’on a utilisé Teams, Zoom ou Docusign massivement. Mais la révolution digitale est bien plus holistique, bien plus large que l’informatisation des entreprises dans les années 90 et 2000 qui fait encore référence.

La transformation digitale impacte trois fondamentaux des activités d’une entreprise : la relation utilisateurs/clients, l’excellence opérationnelle au niveau des processus et de l’organisation du travail et les modèles d’affaire.

En quoi les utilisateurs sont-ils concernés ?

Ils sont même les premiers concernés. Pourtant, très peu d’entreprises prennent réellement en compte l’utilisateur – à savoir ses clients et ses employés – lorsqu’elles conçoivent un produit ou un service. ça n’a l’air de rien mais c’est extrêmement complexe et peu d’entreprises ont déjà fait cette révolution.


Quel impact sur l’excellence opérationnelle ?

Elle a un effet sur les façons de concevoir les produits ou les services. Pour faire simple, l’entreprise avait jusqu’à présent le choix entre des méthodes américaines ou japonaises. Désormais, des méthodes plus rapides et plus agiles, inspirées des start-up, sont à sa disposition. Comme le test and learn, inclus dans le design thinking, qui permet de tester des idées de façon itérative jusqu’à trouver la solution qui résout le problème de l’utilisateur.


En quoi le modèle d’affaire peut-il être touché ?

Une véritable révolution digitale peut bousculer le business modèle de l’entreprise, à savoir la façon dont elle adresse ses différents segments de clientèle. Le modèle “data driven” la contraint à prendre toutes ses décisions à partir des données récoltées. Dans le modèle de désintermédiation (ou uberisation), l’entreprise est une plateforme de mise en relation libre entre clients et fournisseurs où elle joue le rôle de tiers de confiance.


Le Covid, frein ou accélérateur de ces révolutions ?

Ni freiné, ni accéléré. En revanche, le Covid a révélé des défauts dans les organisations et des opportunités pouvant être exploitées grâce au digital.

Pendant la crise sanitaire, les entreprises ont été pragmatiques et court-termistes. Elles ont utilisé les technologies existantes mais provisoires. Il n’y a pas eu de transformation à la fois des cultures, des process et des façons de remettre les utilisateurs au centre des processus.


Les technologies phares de la transformation digitale

Y-a-t-il des technologies support de cette transformation digitale ?

Dès 2003, les réseaux sociaux ont transformé les relations entre humains et avec les marques. L’internaute est devenu producteur de contenus et ça a tout changé. Ensuite, en 2011, l’ouverture de l’internet mobile a connecté 4 milliards de personnes via les smartphones et a repoussé les contraintes de localisation. Puis, en 2015, les analytics ont permis de rendre tangible des milliards de données. Enfin, le cloud a augmenté notre capacité de traitement et de stockage des données.

Quatre technologies jalonnent cette transformation digitale en effet. Ces “SMAC” (pour Social, Mobile, Analytics et Cloud) ont été conçues depuis longtemps mais ont percé dans les vingt dernières années.

Et quid de la blockchain et de l’intelligence artificielle ?

Elles font partie des techno « post-digitales ». Cette nouvelle génération n’en est qu’à ses débuts mais percute déjà les “SMAC”, les quatre briques fondatrices que je viens d’évoquer. On les appelle les “DARK” : cet acronyme anglais désigne les registres Distribués comme la blockchain (D) et l’intelligence Artificielle (A) mais aussi la Réalité étendue comme la réalité virtuelle et augmentée (R) et l’informatique quantique (Q).


A quel stade en est la réalité virtuelle ?

Je préfère parler de réalité “étendue” qui intègre la réalité virtuelle, augmentée et mixte (...). La grande promesse consiste à créer des mondes parallèles à la vie actuelle. Pour le moment, le métavers de Mark Zuckerberg fait sourire par son indigence... On n’en est qu’aux débuts et il faut être réaliste : les réseaux nécessaires à sa bonne marche consomment une énergie déraisonnable à l’heure de la sobriété numérique.


Une sobriété numérique à désormais considérer

Comment tous ces progrès technologiques peuvent coexister avec la nécessaire sobriété énergétique dont notre planète aurait besoin ?

Effectivement, deux mondes parallèles coexistent : d’un côté, celui de la course technologique pour être en avance sur les autres ; de l’autre, celui du numérique responsable. Ces deux mondes peuvent se rejoindre (...).

[...]

Des techno (les SMAC et les DARK évoquées avant) ont été adoptées en toute bonne volonté, elles apportaient des solutions dans de multiples domaines, mais leur impact écologique et sociétal n’a pas été anticipés. On est en train de prendre conscience que toutes ces innovations posent question, voire problème.

[...]



 
 
 

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